Le Courrier Vendéen – 13/10/2019

Le son du samedi : The 7th Road (Tio Manuel)

Tio Manuel nous avait précédemment séduits avec son album Dos Tios. Il est de retour depuis septembre avec une nouvelle galette de platine : The 7th Road…

The 7th Road, le nouvel album de Tio Manuel, est disponible. (©La Fugitive Records)
À peine le temps de se remettre du très bon Dos Tios, précédent CD de Tio Manuel (sorti tout de même il y a 2 ans, et chroniqué ici), qu’un nouveau disque arrive dans les bacs : The 7th Road (son 7e album, soit dit en passant).
Ce nouvel album embarque dix plages, et est disponible depuis le 13 septembre chez La Fugitive. Il est disponible au format physique, mais est aussi sur les plate-formes numériques : iTunes, Fnac, Virgin, Deezer…

On the « Roots » again…

Manuel Castillo, de son vrai nom, est un enfant du punk-rock. Dans les années 80, il écumait les salles de concerts avec le groupe Wunderbach. Puis, il a pris son indépendance, a taillé sa route vers des horizons plus blues, country ou folk.
Écouter Tio Manuel, c’est un peu comme prendre un billet pour le Sud américain. Comme se poser devant une plaine du Colorado ou d’Arizona en écoutant du Johnny Cash, Nick Cave ou des songwriters américains… Mais avec des paroles en anglais ou en espagnol.

Le nom de l’album est évocateur. Ce 7th Road fleure bon le voyage, le road-movie entre blues, country, rock ou folk. Avec le volume à fond, dans la Ford Mustang lancée à vive allure sur la fameuse Route 66. En guise de feuille de route, la voix chaude et grave de Manuel Castillo. Et la balade en compagnie de « Tonton Manuel » débute avec un El Centro qui donne le ton. Le voyage se poursuit avec un époustouflant Flamingo Blues de 7’10, véritable « battle » en bonne et due forme entre guitare et harmonica.
Sur cet album, Tio Manuel est accompagné de Léon Téoquer (batterie), de Gilles Fegeant (guitare résonateur), de Silvio Marie (basse), de James Leg (claviers), Jeanne La Fonta (chœurs) et Mélissa Gox (violon).

La musique est bonne, les paroles ont du sens, et les arrangements viennent parfaire l’ensemble. Au final, on a vu du pays, mais sans bouger de la maison, juste en fermant les yeux… Avec classe et poésie, Tonton Manu nous prouve que la scène française n’a jamais été aussi vivante qu’aujourd’hui…
Mais que la qualité se mérite : il faut parfois la chercher ailleurs qu’en tête de rayons…