LE TEXAS ANDALOU DE TIO MANUEL
Le monde de Tio Manuel est une sorte de Texas andalou aux grandes plaines bouffées par le soleil, que l’on traverse dans une vieille Oldsmobile à moitié customisée, à moitié rouillée, qui nous trimballe d’une ville pelée à une autre, à l’entrée desquelles trônent des saloons motels peuplés de cow-boys, de bikers, de putains et d’autres demoiselles tout aussi peu farouches. Et par-ci par là, dans ce décor de mauvais garçons hispaniques, il y a de l’amour, de l’amitié, de la musique, de la mélancolie. « Tequila sexo y marijuana ». Le blues-rock moderne de Tio Manuel nous dépeint tout ça, de la rocaille dans la voix, avec guitare, harmonica, son lourd, gras mais pas pesant. Est-ce que Johnny Boy conclura avec la jeune fille mince du bout du bar avant de reprendre la route ? Vous le saurez (peut-être) après l’écoute de ces dix titres enfumés et noctambules sur cette route perdue.