Le vent, la pluie, les tempêtes, les avalanches… Tio Manuel vous propose de vous égarer dans un endroit un peu plus chaleureux. Ne refusez pas l’invitation.
C’est un plaisir simple. Une guitare dobro, un harmonica et une simple six cordes. C’est une valeur sûre. Derrière Tio Manuel, il y a Manu Castillo, une vieille connaissance du punk des années 80, avec La Souris Déglinguée. Il a eu plusieurs vie et découvert d’autres genres dont le blues, la racine de tout!
C’est donc en vieux loup que Tio Manuel rode désormais dans les prairies, les déserts et tous les décors du cinéma américain. C’est une sorte de caméléon, très à l’aise avec le trésor musical américain. Il descend même dans le sud car il y a une touche latine qui fait toute la différence.
Il reprend ici des vieux titres de son répertoire et les rejoue avec une volonté de dépouillement. Il croise donc son talent avec celui de Gilles Fégeant, et cela donne un bon disque de blues. On oublie le passé et le blues s’accroche avec une aisance déconcertante au présent.
Les instruments nous bercent. l’élégance des accords caressent nos oreilles. La colère est plus rentrée et la force des histoires prennent le pouvoir. Tio Manuel nous emmène dans un univers riche composé d’histoires différentes mais qui nous divertissent au plus haut point. Le baroudeur se fait sentimental et ca nous plait beaucoup.
Avec des mélodies presque candides, Tio Manuel nous transporte vers la mythologie la plus spectaculaire, la plus accessible aussi. Loin de tout, le chanteur semble poursuivre son rêve. C’est touchant et c’est ce qui fait toute la grace de cet album brut et tendre à la fois!