TIO MANUEL, aka Manuel Castillo, continue de tracer sa route, sans se soucier des détails. Lui, c’est l’americana qu’il prône et défend, Gretsch en main, depuis déjà sept albums, plus un live, énergique, capté lors d’un show à… Épinal. Car la route, justement, est essentielle à ce musicien au long cours, et l’inspire: si les paysages français sont – souvent – loin des images que l’on peut avoir de leurs équivalents nord-américains, sa musique, elle, n’a rien à jalouser à son pendant d’outre-Atlantique.
Au programme, un rock blues joliment produit, parfois allégrement assaisonné de soul ou de folk, des compositions aussi inspirées que ses textes, au lyrisme de temps en temps très heartland. Et va même jusque rendre un hommage appuyé à Bob Dylan, en reprenant, de manière élégante son « Buckets of Rain », tiré de Blood on the Tracks. En dix titres, il fait aussi court qu’efficace.